En l’absence de cérémonie, la chanteuse Aya Nakamura a remis à la grande dame du Mali, le Grand Prix des « Musiques du Monde » pour son écrin acoustique sorti cet été, où se marient la pureté de sa voix aux instruments traditionnels. À l’occasion, la diva dévoile le clip « Kamelemba » extrait de l’album.
Avec plus de 20 ans de carrière, la chanteuse et compositrice malienne n’en est pas à sa première récompense. Oumou Sangaré a reçu en 2017 le WOMEX Artist Award, événement en soutien au développement des scènes internationales basé à Berlin, l’un des rendez-vous les plus importants pour les professionnels de la musique. Pour ce nouveau prix qu’elle reçoit depuis New-York où elle s’est retrouvée coincée depuis le début du confinement, elle dévoile un nouveau clip de sa version acoustique du titre « Kamelemba », deuxième single de l’album Mogoya sorti en 2018 et premier titre de son album Acoustic qu’elle nous a offert cet été.
On peut entendre le n’goni de Benogo Diakité qui se mélange parfaitement avec la guitare du Malien Guimba Kouyaté. « Le morceau parle des dangers de tomber amoureux de frimeurs et de beaux parleurs. De ceux qui se servent des femmes et qui les rendent tristes », explique Oumou. « J’ai écrit cette chanson pour dire à nos sœurs d’être prudentes car partout, il y a énormément de kamelemba. » Mais c’est sur le ton de l’humour qu’elle conçoit sa chanson : « Dans la musique africaine, on aime souvent se faire désirer. On s’allume entre nous mais ce n’est pas malveillant. C’est ce qu’il faut comprendre, c’est que tout ça est à prendre à la légère. J’accuse les hommes, mais d’autres diront : « Les femmes font pareils! » », avait-elle expliqué à la première lors de la première sortie du titre.